Squatteurs, locataires indélicats : HALTE !
Voici un phénomène qui se répand de plus en plus en France devenant même un « art de vivre » pour certains.
L'on se doit de remarquer que contrairement aux idées reçues, tous les squatteurs ne sont pas en situation de précarité, et que les personnes précaires ne sont pas nécessairement en puissance. Il est évident que certains, parmi lesquels des personnes étrangères et en situation irrégulière repèrent des résidences secondaires inoccupées pour se les approprier. C’est déjà totalement inacceptable ! Mais pire encore, pourquoi dégrader ces lieux ? Ce vandalisme existe partout, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural où, là et bien trop souvent, un patrimoine architectural est dévasté. Ce n’est plus tolérable !
Le nombre des locataires indélicats est en constante augmentation et, si une minorité ont été confrontés à des « accidents de la vie » et sont de bonne foi, la plus grande majorité (des locataires indélicats) considère comme un dû le fait de ne pas s’acquitter de leurs loyers et charges tout en percevant les APL et autres aides en toute impunité et en ayant de cesse de récidiver sans aucun scrupule. C’est une honte !
Le reportage fait pour M6 dans le cadre du magazine « Enquête exclusive » de Bernard de la Villardière est assez édifiant sur ces sujets comme beaucoup d’articles parus récemment dans la presse et notamment celui de Nice Matin du lundi 24/05/2021 évoquant le cas d’un propriétaire s’étant rendu sur les lieux pour essayer de négocier des loyers impayés avec son locataire. Résultat : il a été agressé violemment par l’un des 6 chiens Amstaffs du locataire et a dû être évacué en urgence sur le CHU Pasteur à Nice. Qui paiera ce lourd tribut ? Certainement pas le locataire mais les 6 chiens classés catégorie 1 vivant dans cet appartement et bien évidemment le propriétaire par rapport aux séquelles résultant de cette attaque. Innommable, une fois de plus !
Je souhaite ici et maintenant apporter mon propre témoignage de victime : en décembre 2017 et après avoir remis en parfait état mon appartement suite aux intempéries de 2015, j’ai loué ce bien à une personne qui m’avait été recommandée moyennant 3 mois de loyer gratuit mais avec paiement des charges. J’avais accepté, le prenant en pitié, à cause d’une séparation récente de lui prêter du mobilier et de lui laisser une terrasse aménagée et occultant le vis-à-vis notamment pour le bien être de ces chiens. En mars 2018, ce fut son père qui me régla le loyer sur un compte d’entreprise !!! Entre temps, le mobilier prêté avait été endommagé et les plantations de la terrasse n’existaient plus. Les murs intérieurs avaient tous été repeints en blanc et tagués, la réhausse de la clôture, pour laquelle j’avais fait une demande à la copropriété, n’avait pas non plus été réalisée. Bien au contraire, tout était détérioré. En avril, de cette même année, plus de contact après un règlement effectué de nouveau par son père. Des voisins se sont plaints de la divagation dans la copropriété de ses dogues argentins et de la présence de SDF qu’il recevait en nocturne. J’ai dû le rappeler à l’ordre par l’envoi de courriers RAR. Hélas et en bref, nous n’avons plus rien obtenu de cet individu depuis avril 2018 malgré les mises en demeure, une proposition de plan d’apurement des dettes (ayant su trop tardivement qu’il bénéficiait de l’APL), les 2 commandements à payer et enfin le jugement rendu pour expulsion. 3 ans de procédure tout de même avec les frais que cela engendre et cela n’est pas fini …
Actuellement et pour ne rien arranger, il y a refus de laisser pénétrer dans l’appartement un professionnel pour les diagnostics préalables obligatoires pour une vente alors que depuis le 18/08/2020, il était devenu occupant sans droit ni titre. Un squatteur donc ! Aujourd’hui, mon époux et moi-même nous retrouvons dans une situation financière précaire. Ce bien était destiné de par les rapports de loyers à nous aider en cas « de coups durs » dans la vie et au-delà compléter notre future retraite. Depuis nous avons eu à faire face à la maladie et au chômage partiel lié à la pandémie. A cause de ce sinistre individu, il ne nous reste quasiment plus rien et nous nous retrouvons en situation de surendettement. Mais lui vit en toute tranquillité avec chauffage et eau…
Force est donc de constater que nos dirigeants ne font rien pour aider les petits propriétaires bailleurs victimes d’escrocs et guère plus pour ceux dont les logements sont squattés.
Il est tout aussi inconcevable qu’arrivant à la fin de la trêve hivernale, les expulsions soient soumises à des possibilités de relogement alors que les petits propriétaires bailleurs, eux, ne bénéficient d’aucune aide dans leurs difficultés financières. L’Etat doit se réveiller et prendre en compte le cas de chaque personne, stopper les aides aux malveillants et aider ceux qui sont de bonne foi. Il serait également nécessaire de condamner ces individus malhonnêtes à des peines de travaux d’intérêt général et de les répertorier dans un fichier afin d’éviter les récidives.
Nous exigeons une vraie justice sociale bien encadrée et sans dérivation.
Nos dirigeants doivent impérativement réagir face à ce fléau aggravé par la crise sanitaire en légiférant très sérieusement sur ce sujet. Il est plus que temps de mettre un terme à ces pratiques malhonnêtes si onéreuses pour les contribuables que nous sommes.
Dernière minute : Emmanuelle Wargon, ministre du logement vient de revenir ce samedi dans « Le Parisien.fr » et le « Figaro.fr » pour défendre sa circulaire du 26 avril dernier portant sur la refonte de la gestion de la trêve hivernale avec encore et toujours des privilèges accordés aux locataires mauvais payeurs (expulsions rééchelonnées sur 2 ans accompagnées d’offres de relogement ou d’hébergement) et une vague promesse d’indemnisation des petits propriétaires bailleurs en graves difficultés, victimes bien malgré eux de ces escrocs (Quid des montants impayés sur des mois voir des années et des préjudices subis ?). Sa circulaire est vide de toute substance : absences de solutions viables, de propositions de loi et de décrets d’application. Par ailleurs, cette gestion est laissée à la libre appréciation des Préfets, lourde charge quand on sait que le gouvernement envisage de réformer leurs statuts…
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Brigitte REYNARD,
Vice-Présidente du M.H.A.N.
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