Paul Watson

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Extradition de Paul Watson : Danois, respectez-vous !

Publié le mercredi 24 juillet 2024
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"Il n’y a pas de justice à punir un homme pour avoir combattu un crime."

 

Placé en détention par les autorités danoise pour "conspiration d'abordage", le militant opposé à la chasse des baleines Paul Watson 73 ans, risque d'être livré aux autorités japonaises, qui le menacent d'une peine de 15 ans d'emprisonnement.

"Conspiration d'abordage" est donc la raison officielle de son arrestation et de sa détention, à la suite de l'inscription de son nom à la notice rouge d'Interpol, à la demande du Japon.

Il faut reconnaître que la personnalité de Paul Watson divise, y compris chez les militants de la cause animale. Il est adulé par ceux qui louent la cause qu'il défend, la fin de la chasse des baleines. Il est aussi détesté par ceux qui estiment qu'il est responsable de l'échec de plusieurs négociations qui, justement, auraient pu permettre d'aboutir à une meilleure protection des cétactés. Enfin, son droit à se revendiquer de Sea Sheperd est contesté, du fait d'un schisme au sein de l'organisation.

Cependant, les Universalistes s'opposent à l'extradition de Paul Watson vers le Japon pour deux raisons essentielles.

La première provient du soutien des Universalistes aux lanceurs d'alerte dès lors qu'ils ne se livrent ni à la violence, ni au chantage, ni à l'intimidation, et qu'ils ne se font pas le soldat d'une ingérence étrangère, ce qui n'est pas le cas de Paul Watson. Le principe du droit à l'information, mal reconnu dans l'ensemble des législations, nous est essentiel car c'est à la lumière des maux de notre pays et du monde que nous saurons tout mettre en oeuvre pour les rendre meilleurs.

La deuxième est héritée de la haute idée que nous nous faisons de l'indépendance de la France. En effet, les mandats d'arrêts internationaux n'existent pas, et chaque pays est libre d'accorder ou non de la valeur aux fameuses notices rouges. Nous soutenons une France respectueuse du droit international et du droit européen, mais rejetons catégoriquement l'idée selon laquelle un pays devrait céder aux injonctions de la justice d'un autre.

En effet, à ce titre, Paul Watson se trouve dans une situation comparable à celle heureusement révolue de Julian Assange : situé sur le sol d'un pays (le Royaume Uni pour Assange, le Danemark pour Watson), détentaire de la nationalité d'un deuxième (Assange est australien, Watson est canadien), il est visé par un mandat d'arrêt d'un troisième (les États-Unis pour Assange, le Japon pour Watson). Pour nous, les nations n'ont pas à décider de la justice des autres, et chacune doit maintenir avec fermeté sa souveraineté. Danois, respectez-vous !

 

L'Agora des Universalistes

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